Y'a un bug !
Le mot « Bug » veut dire "insecte" en anglais.
Il désigne aussi une erreur dans un programme, dans la programmation ou le câblage d'un composant électronique, entraînant des comportements étranges et rarement désirés. Le mot est aussi utilisé dans le langage courant et il a plusieurs significations : raté, planté, avoir un problème. En français le mot "Bogue" est aussi utilisé.
Concernant l’origine de l'utilisation du terme « bug » en informatique, il remonterait aux année 1930 époque ou les ordinateurs fonctionnaient avec des amplificateurs à lampe , occupaient le volume d'un appartement et chauffaient beaucoup ! Des insectes volant pouvaient par inadvertance se coller sur les tubes et les faire claquer par choc thermique.
L'histoire favorite se passe en 1945, Grace Murray Hopper une américaine pionnières de l'informatique est mobilisée comme auxiliaire dans la marine américaine, le laboratoire ou elle travaille est confronté au dysfonctionnement d’un ordinateur Harvard Mark II (une machine de 5 tonnes) qu’on attribue à un papillon retrouvé pris dans un relais électromécanique. L’insecte grillé découvert, cet incident aurait initié l’utilisation du mot bug pour représenter les erreurs dans un programme.
Mais la vraie origine de l'utilisation de « bug » serait bien plus ancienne.
En fait dans le rapport qu'elle avait rédigé à la suite de l'incident cité plus haut, Grace Hopper écrivait " premier cas réel d'un bug trouvé", ce qui sous entend que le mot était déjà utilisé avant.
En fait, il semble que celà remonte au 19éme siècle, au débuts de la télégraphie.
On peux lire dans le Hawkin's New Catéchism of Electricity de 1896 la définition suivante : "le terme bug est utilisé pour désigner tout problème ou erreur dans le fonctionnement d'un appareil électrique." L’utilisation du mot « «bug » était donc établie au 19ème siècle, il aurait son origine dans le domaine de la télégraphie, Thomas Edison, lui-même utilisait ce mot dans ses notes.
Au début de 20ième siècle un opérateur télégraphique inexpérimenté ou maladroit était appelé un "bug" compte tenu de la mauvaise qualité de ses transmissions et de la gène occasionnée. Ils utilisaient d'ailleur souvent un manipulateur morse de la société Vibroplex dénommé par la suite le Vibroplex Bug
Quelques "bugs" célèbres :
- Panne du réseau téléphonique AT&T (1990) : une faute dans le logiciel de récupération d’erreur dans les commutateurs téléphoniques provoqua des échanges de messages d’erreur en cascade entre ces commutateurs, conduisant à une interruption du trafic téléphonique pendant 9 heures sur le réseau AT&T.
- Le bug du pentium (1994) : en raison d’une faute de conception de l'algorithme de division flottante du processeur Pentium, le résultat de cette division pouvait dans de rares cas être incorrect.
- La perte de la fusée Ariane 5 lors de son premier vol (1996) : Un dispositif de calibrage utilisé dans la fusée Ariane 4 avait été laissé actif, alors qu'il n'était pas utilisé dans Ariane 5. Les conditions de vol étant différentes entre Ariane 4 et Ariane 5, la valeur d'une donnée traitée par ce dispositif se trouvait, dans Ariane 5, dépasser les limites prévues pour Ariane 4. Cela entraina une perte de contrôle et l'explosion de la fusée.
- La perte de la sonde Mars Climate Orbiter (1999) : la sonde suivit une trajectoire incorrecte en entrant dans l'atmosphère de Mars, ce qui causa sa désintégration. Cet échec fut attribuée à une communication incohérente entre deux parties du système de guidage, dont l'une utilisait le système métrique et l'autre le système d’unités américain.
- Bug de l'an 2000 : le passage à l'an 2000 a suscité des inquiétudes à cause de problèmes de formats de dates utilisés par les programmes informatiques. Il manquait les deux chiffres correspondant au siècle, de sorte qu'au passage de 99 à 100, en réalité 00, des dysfonctionnements devaient se produire, 00 correspondant à l'année 1900 au lieu de 2000.